Mazamet le 12 mars 2017

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Une ville en hiver : Mazamet le 12 mars 2017

 

 

 

 

 

 

Il pleuvait et il ne faisait pas très chaud… pour visiter Mazamet. Nous nous sommes retrouvés devant la Maison des mémoires où s’est ouvert en 2005 le musée du catharisme. À travers bourgs et châteaux du pays occitan, de la croisade à l’Inquisition, nous apprenons, ou réapprenons, les réalités de la foi cathare et son histoire. Je vous en donne quelques clefs et vous invite à aller à Mazamet pour en savoir plus. Les cathares n’ont pas existé qu’en Occitanie : il y en avait dans toute l’Europe : les Bogomils en Bulgarie, les Portarins en Italie ; les Albigeois chez nous et les cathares en Rhénanie. Une petite parenthèse : le nom cathare a été trouvé par un moine rhénan ; ce nom vient du mot allemand Kater qui signifie chat, qui, comme vous le savez, est l’animal symbole du diable ! Le catharisme est un christianisme primitif basé sur le dualisme entre la perfection du royaume de Dieu et l’enfer de la terre, royaume des hommes. Il n’y a pas de prêtres ni de hiérarchie ; le but de l’existence humaine est la réincarnation par le « consolamentum », le baptême à l’âge adulte soit pour entrer en religion soit sur le lit de mort. Bien entendu, ces principes ne plurent pas vraiment à l’église de Rome et le pape ordonna la croisade que nos connaissons bien en Albigeois. J’ai fait ce que j’ai pu pour essayer de résumer ce qui a fait le sujet de bien des livres. Alors, veuillez m’excuser si j’ai commis des erreurs, je ne pense pas avoir écrit trop de bêtises !

Puis, nous avons visité la ville (heureusement, nous avions pris nos parapluies !) Nous avons délimité notre promenade autour du temple. Mazamet est, en effet, un des hauts lieux du protestantisme dans le Tarn. Là, nous avons découvert de magnifiques demeures bourgeoises qui illustrent parfaitement le développement industriel de la ville du XIXe siècle jusque dans les années 1950. Ces bâtisses patriciennes ont été érigées par les grandes familles propriétaires des usines de délainage : pierres de taille, grandes baies vitrées ; étages nobles et étanges des domestiques, symbole d’un passé riche.

 

 

 

                                                                                   

 

Le début d’après-midi nous amena jusqu’au petit musée du délainage. C’est un Mazamétain qui refusait de voir disparaître le passé industriel de sa ville, qui décida de transformer son garage et une partie de son jardin en un petit musée de la laine et du délainage. Nous y apprenons le développement de cette industrie dans la vallée du Thoré et aussi que les ingénieurs mazamétains avaient inventé une manière de délainer les peaux sans abîmer ni laine ni peau, mais sans en déposer le brevet, hélas ! Et c’est ainsi que dans les années 1950, notre savoir-faire est « exporté » vers des pays lointains où la main d’œuvre est moins chère et… nous connaissons la suite.

Certains ont terminé la journée au château de Verdalle pour écouter et vivre un concert de bols tibétains.

Claudine Crusem