Hautpoul Maison du bois et du jouet 10 octobre 2020

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Du vent froid à Hautpoul

Après plusieurs jours de pluie, la nature avait reverdi… mais la tramontane arrive, annonçant l’automne. Malgré tout, nous partons ce 11 octobre pour Hautpoul, sur les hauteurs de Mazamet. Je connaissais Hautpoul à travers l’histoire des Cathares, mais je n’y étais jamais allé. Et je ne regrette pas que l’Amicale nous y ait conduits.

 

D’abord quelques mots sur le village et son histoire. Hautpoul fut toujours occupé. Lors de la préhistoire, il se situait sur la route qui menait de la Méditerranée à l’Océan. Les Romains s’y installèrent pour décourager les Rutènes. En 413, Ataulph Ier, roi de Wisigoths, y surveilla son royaume, morceau de l’empire romain disloqué. Puis, il y eut un évêque cathare. Et, plus tard, Hautpoul devint un haut lieu de la résistance protestante lors des guerres de Religion. (1)

  

1212 : le siège d’Hautpoul. Le 8 avril, Simon de Montfort et son armée se mettent en marche vers Hautpoul. Le village est juché tout en longueur sur une arête rocheuse qui domine le ravin de l’Arnette. Pour s’en approcher, les Croisés durent arriver par le sud, seul côté par lequel la place est abordable. Ils purent pénétrer dans le premier faubourg, mais les assiégés réussirent à incendier les maisons en contrebas, et les assaillants durent se replier.
Pendant quatre jours, les Croisés s’acharnèrent à réduire la forteresse. Mais le soir du 11 avril, un épais brouillard recouvrit tout. Les assiégés voulurent en profiter pour s’enfuir, hélas l’alerte fut donnée. Les Croisés se ruèrent sur le château, tuèrent les traînards qui s’y trouvaient et poursuivirent les fugitifs dans la nuit

Le 12 avril, Montfort fit incendier le château. Ce qui n’empêcha pas Hautpoul de redevenir quelques années plus tard un centre actif de l’hérésie, d’abriter parfaits et parfaites, et même d’avoir vers 1233 un diacre cathare. (2)

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce dimanche, nous avions rendez-vous en haut du village près du rocher de la Vierge. Ce ne fut pas sans mal : heureusement que le téléphone a permis à certains d’entre nous de trouver le chemin ! Sinon, on y passait la nuit !…
Le village : rochers, ruelles en pente, maisons de pierre jusqu’aux ruines du château avec son mur en arête de poissons qu’on dit remonter au royaume quelque peu fabuleux d’Ataulph, roi des Wisigoths.

 

 

 

 

 

 

 

                  
Et derrière le château, d’une placette en plein vent, nous découvrons la passerelle jetée au-dessus du vide pour traverser les gorges de l’Arnette. Cela fait un peu peur, et j’avoue que je n’ai pas eu le courage d’y descendre. Passage impressionnant construit pour… juste être là.

                      

 

 

 

 

 

 

 

 Après le repas, nous avions rendez-vous à la Maison du Bois et du Jouet, située au moulin de l’Oule dans un endroit boisé avec verger et arboretum que nous n’avons pas découvert : il faisait trop froid… Il faudra revenir au printemps ou en été…
 En entrant, oubliez que vous êtes adultes, laissez dehors le monde, celui d’avant et aussi celui d’après, et retrouvez votre capacité d’émerveillement et votre âme d’enfant.  Immergez-vous d’abord dans la forêt avec ses arbres, ses oiseaux, ses animaux, ses papillons, ses fleurs et ses champignons. Promenez-vous dans les bois, et même s’il y est, c’est le loup du Petit Chaperon Rouge… Dans une petite grotte, retrouvez le monde irréel et magique des fées, des gnomes, des sorcières, des géants, des dragons et autres drakes ; écoutez et laissez-vous transporter. Un peu plus loin, entrez dans l’univers des maisons de poupées, véritables œuvres d’art des siècles passés. Puis admirez les collections de jouets anciens en bois et retrouvez, peut-être comme moi, le jeu de cubes de votre enfance. Et enfin, amusez-vous dans la salle de jeux. Vous n’y verrez pas le temps passer…