Le parc Rochegude 26 juin 2020

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Vive le déconfinement au parc Rochegude !

 

 

 

 

 

En ce 26 juin, chaud et orageux, (mais tant pis !), nous nous retrouvons à l’entrée du parc Rochegude et ses quatre hectares de verdure au cœur d’Albi. Ce jardin public datant du XIX° siècle, et composé de deux parties : un jardin à la française en haut et en bas un jardin à l’anglaise.

D’abord un peu d’histoire : la famille Renaudin a acheté le parc vers 1860, a fait construire l’hôtel et, à la fin du XVII°, a fait les premières plantations. Vers 1730, le père de l’amiral Rochegude l’avait acheté aux héritiers du chanoine Renaudin.
Henry de Rochegude, né à Albi en 1741, s’installe dans la propriété à partir de 1797. Il meurt à 93 ans, est enterré, à sa demande, dans le cimetière des pauvres derrière l’hôpital. Il lègue à la ville l’hôtel Renaissance avec ses dépendances et une riche bibliothèque (qui contenait aussi des ouvrages érotiques) et les jardins à la française. En contrepartie, la ville achète une exploitation agricole située en contrebas et l’aménage en jardin à l’anglaise.
En 1885, le maire Gabriel Soulages ouvre le parc au public, agrandit le jardin et alimente le bassin avec l’eau du ruisseau de Merville. Depuis 2010, le parc a été classé « jardin remarquable ».

Visitons maintenant le parc. Il possède actuellement 238 arbres dont certains sont remarquables tels un libo-cèdre, un séquoia sempervirens, un liriodendron, des platanes en cépée, des magnolias, un Taxadium distichum (un cyprès chauve) et un mélèze d’Europe. (J’adore les noms latins des arbres et des fleurs). On peut lire sur quelques panneaux leur nom botanique en latin, en français et en occitan : citons là le févier d’Amérique, « lo favier d’America », et l’aulne glutineux, « lo vernhe ».

A l’entrée, nous accueille « Bany », une sculpture réalisée par Maria Silsona Bellara. Nous traversons ensuite le labyrinthe délimité par un tracé de buis, qui apparemment résistent à la pyrale. On peut y voir différentes variétés de sauge, des pivoines et des arbustes variés.
Nous nous dirigeons alors, en essayant de ne pas déranger des joueurs de pétanque, vers le buste de Rochegude derrière l’hôtel qui abrita notre bibliothèque municipale. Là, je dois avouer que je la regrette… A côté se trouve un espace laissé en jachère.
En descendant vers le jardin à l’anglaise, nous passons devant la cascadelle de la source de Merville et le jardin des roses. Puis nous longeons les bassins avec leurs nombreux poissons rouges… noirs, les canards (mandarins, corallins et colverts), les oies à tête barrée et les cygnes… absents. Y a-t-il vraiment des cygnes noirs ? oui… mais où ?

 

 

 

 

 

 

 

Nous traversons le jardin potager où tomates, courgettes, herbettes et autres pimprenelles avaient un peu soif. Nous passons ensuite devant la statue de « La muse consolatrice, rêve du poète », réalisée en 1903 par Jules Pendariès. Puis nous parcourons le jardin d’ombre et son hôtel à insectes : merci pour les coccinelles, les chrysopes et les abeilles solitaires qui peuvent y passer l’hiver et aident au jardin au printemps ! Enfin, après être passés devant la bambouseraie, nous allons nous rafraichir en entrant dans l’aile droite de l’Hôtel Rochegude.

Le Centre Culturel Occitan de l’Albigeois est installé en ces lieux, il est le cercle local de l’institut d’Etudes Occitanes. Il participe activement à la promotion et diffusion de la langue et de la culture occitane. Depuis quelques semaines, Marie-José Planson y expose ses œuvres et nous avons la chance d’être accueillis chaleureusement par l’artiste en personne qui nous présente et commente ses compositions. Huile sur toile, gravure sur bois, patchwork de tissus de récupération colorés et papier fort, marouflés, découpés, cousus ou encore estampes façon herbier : autant de techniques qui cohabitent en bonne harmonie autour d’un thème unique : le parc Rochegude.

 

Nous terminons notre après-midi à la terrasse du café du Parc devant une boisson fraîche bien méritée !