Le cimetière de l’hôpital d’Albi Juin 2021

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En une chaude après-midi, nous avons rendez-vous pour visiter l’ancien cimetière de l’hôpital d’Albi. Situé derrière l’hôpital, il fait face à la cathédrale. Ses cyprès lui ont sauvé la vie, si l’on peut dire : ils ont été classés au patrimoine et on ne peut pas donc pas les détruire…Il est cependant bon de les remplacer quand ils meurent !
Jusqu’au XVIIIe siècle, on enterrait les morts autour des églises. Il y avait donc un certain nombre de cimetières en ville : autour de la cathédrale, Ste Martiane, St Etienne, St Affric…Louis XVI décréta que les cimetières devaient être établis hors des murs pour une question d’hygiène et on installa le nouveau cimetière à côté de l’hôpital, au-delà de l’enceinte de la ville, actuellement le Bd Sibille. Depuis la révolution il passa des mains de la mairie à celles de l’hôpital, et inversement.


La municipalité, qui avait créé en 1827 le cimetière des Planques, ne s’occupe plus de celui de l’hôpital qui y enterre les indigents de l’hospice et les membres de quelques familles albigeoises. La surface du cimetière a été réduite à plusieurs reprises. Actuellement, elle est de 25 ares environ.


Le « cimetière vieux » conserve aujourd’hui 306 tombes dont une trentaine seulement sont entretenues, la dernière inhumation date de 2010. En mai 2010, des responsables de la DRAC ont remarqué ce site classé et la qualité de de certaines tombes et des personnalités qui y reposent. La presse locale publie régulièrement des articles sur ce qu’elle appelle notre « Père Lachaise ». Voici quelques noms de sépultures : les religieuses de l’ordre de la Charité St Vincent de Paul ; la famille Séré de Rivières ; l’amiral de Rochegude qui souhaitait « reposer au milieu des pauvres et des souffrants » ; la famille Toulouse-Lautrec avec Charles, oncle du peintre et frère d’Alphonse ; l’architecte Mariès ; Marc-Antoine Schoelcher, frère ainé de Victor, abolitionniste de l’esclavage ; la famille de Lapanouse et bien d’autres encore…


C’est un lieu tranquille et paisible qui semble loin des bruits de la ville et où, au mois de juin, embaument les tilleuls. Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez vous procurer un petit opuscule à la Maison du Vieil Alby : « le cimetière Viélh » de l’hôpital d’Albi, une communication de Francis Carrade du 13 avril 2011. Claudine Crusem