Castres
Nous avons d’abord rendez-vous au Couvent bleu. Emilie de Villeneuve (1811-1854), la fille cadette de Louis de Villeneuve, maire de Castres de 1826 à 1830, fonde en 1836 la congrégation des sœurs de l’Immaculée Conception ou sœurs Bleues. Les sœurs Bleues se consacrent à l’enseignement, créent des refuges pour les jeunes filles en difficulté, se lancent dans l’action missionnaire. Elles sont encore très présentes en Amérique Latine et en Afrique subsaharienne.
Nous avons visité le couvent, un grand bâtiment du 19ème siècle avec un magnifique jardin où se trouve le tombeau d’Emilie de Villeneuve. Il y a aussi un petit musée où sont exposés des objets rappelant les pays d’Amérique latine ou d’Afrique où les sœurs exercent encore leur mission.
L’après-midi, nous allons au Centre National et Musée Jean Jaurès qui présente un parcours thématique sur la vie de Jaurès et le contexte politique et social entre 1850 et 1914.
Né à Castres en 1859, Jaurès y passe toute son enfance. Ecrivain et journaliste, professeur de philosophie, puis député, il est le père du socialisme en France. Combinant esprit visionnaire et évidence humaniste, il reste aujourd’hui un grand personnage de notre histoire.
Le musée présente des documents issus de la presse et d’archives, des objets, des photographies et des œuvres d’art. Son agencement est thématique autour de la carrière de Jaurès, depuis ses études et sa formation à l’Ecole Normale Supérieure jusqu’à son assassinat le 31 juillet 1914, à la veille de la déclaration de la Première Guerre Mondiale.
Issu d’une famille de la petite bourgeoisie castraise, Jaurès fait ses études secondaires au collège de la ville. Il est élu pour la première fois député du Tarn en 1885, siégeant à la Chambre parmi les Républicains. Il devient par la suite député socialiste de Carmaux (1863-1898 ; 1902-1914), soutenant ardemment les mouvements ouvriers locaux, leur permettant ainsi d’atteindre une audience nationale.
Son engagement déterminé dans la lutte pour l’émancipation sociale et le combat pour la paix, sa personnalité généreuse et tolérante, sa richesse intellectuelle, ses talents d’orateur en font l’un des grands hommes de son époque. Assassiné à Paris, il est inhumé d’abord à Albi puis au Panthéon en 1924.
Et nous avons fini la journée en nous baladant dans les marchés de Noël de la ville.
La nuit tombée, nous avons admiré les projections lumineuses sur différents monuments de la ville : théâtre, cathédrale, palais de justice, ….
